Mon patronyme : le chaînon manquant ? (1)
De puis que j’ai débuté mes recherches généalogiques en Italie, j’ai fait des constatations qui ne se sont encore jamais démenties :
- mon patronyme y est très peu répandu, non seulement aujourd’hui mais aussi par le passé, au vu de tous les registres et arbres en ligne que j’ai pu consulter.
- sa répartition est très localisée. Je l’ai rencontré essentiellement dans la provinces de Trévise, et un peu dans celles de Venise et de Pordenone
- j’ai identifié un “noyau” à Borso (Trévise), où il est présent dès le début des registres paroissiaux (fin du XVIe s). Pour plus de détail lire “V comme Vedovotto“
- lorsque je trouve sa trace dans d’autres communes/paroisses, c’est de manière assez sporadique
Ces constatations m’ont amenées voilà longtemps à émettre une hypothèse, selon laquelle tous les porteurs de ce patronyme seraient reliés à un même ancêtre, originaire de Borso. Cet article se veut un point d’avancement de ma quête du chaînon manquant, ce potentiel ancêtre commun qui me permettrait de relier toutes les branches que j’ai répertoriées. Je l’ai assorti du n°1 car j’espère bien en écrire d’autres par la suite, ce qui signifierait que j’avance dans ces recherches.
Hypothèse toujours en suspens
A ce jour, je n’ai pas encore pu confirmer ou infirmer mon hypothèse. La mise en ligne progressive des registres d’état civil post-unitaires (stato civile italiano, à partir de 1870 en Vénétie) et de la période napoléonienne (stato civile napoleonico, 1806-1815) sur Antenati ou sur FamilySearch m’incite de temps à autre à partir en quête de nouveaux foyers de VEDOVOTTO, en Vénétie ou dans la région du Frioul-Vénétie Julienne, toute proche. Au début de ces recherches, j’avais construit deux bases de données indépendantes, l’une pour des familles du Frioul, et l’autre pour des familles de la province de Venise. J’ai récemment trouvé un point d’intersection et j’ai donc fusionné les deux bases généalogiques.
J’ai exploré (directement ou par procuration) :
- des registres paroissiaux de la zone de la Pedemonta du Monte Grappa (Borso, Semonzo, Sant’Eulalia, Rosà, Romano d’Ezzelino, Paderno, Fietta, Crespano) et quelques registres de la province de Venise
- des registres d’état civil italien et napoléonien des provinces de Trévise, Venise et Pordenone (ces derniers étant conservés aux archives d’État de Udine) : Oderzo, Gruaro, Càorle, Eraclea, San Donà di Piave, La Salute di Livenza, Annone Veneto, Pravisdomini, Prata di Pordenone, Pasiano di Pordenone, …
A cette occasion, et en particulier dans le Frioul, j’ai pu constater dans certains cas une dérive de l’orthographe de mon patronyme, qui est passé de VEDOVOTTO, à VEDOVOTO, VEDOVATTO ou VEDOVATO. C’est une difficulté supplémentaire dans ma recherche, car si VEDOVOTTO est très rare en Vénétie, VEDOVATO l’est moins. Mais il est plutôt présent à l’ouest, avec un noyau dans la province de Padoue. Il y a donc plusieurs “souches” de VEDOVATO, que je ne dois pas confondre. Les VEDOVATO que j’ai trouvés dans la province de Pordenone sont néanmoins issus de VEDOVOTTO/VEDOVOTO mal orthographiés au fil du temps dans les registres.
Répartition des noyaux repérés
Cette carte montre les communes/paroisses dans lesquelles j’ai à ce jour relevé la trace de familles VEDOVOTTO/VEDOVOTO/VEDOVATTO/VEDOVATO. Les marqueurs bleus correspondent aux présences les plus anciennes retrouvées, les marqueurs fuchsia aux communes où ces familles se sont déplacées. Borso est matérialisé en vert, à l’ouest. Les dates indiquées dans les cartouches sont les bornes entre lesquelles j’ai trouvé des familles VEDOVOTTO dans ces communes. Ces périodes sont en partie tributaires de la disponibilité des registres. Les lignes rouges illustrent les déplacements que j’ai identifiés chez ces familles, à partir d’un point au marqueur bleu.
Pour faire cette recherche à l’est, je n’ai eu essentiellement à ma disposition que les registres d’état civil, dont les plus anciens remontent à la période napoléonienne. Avec les âges mentionnés lors des décès, j’ai extrapolé sur les années de naissances les plus anciennes.
Les traces les plus anciennes
A ce jour, les représentants les plus anciens dont j’ai retrouvé la trace, pour ces branches de VEDOVOTTO “exogènes à Borso” sont :
À Prata di Pordenone (province de Pordenone) :
- Giovanni Battista VEDOVOTTO detto Basso, fils de Domenico et époux de Margherita BORTOLIN, né vers 1777 et établi à Prata di Pordenone
- Giovanni VEDOVOTTO detto Basso, fils de Domenico et époux de Maria MENEGHEL, né vers 1783 et établi à Prata di Pordenone
- Michiele VEDOVOTTO detto Basso, fils de Matteo et époux de Cattarina MORAS, né vers 1778 et établi à Prata di Pordenone
- Paula VEDOVOTTO detto Basso, fille de Matteo et épouse de Andrea FILIPET, née à Prata di Pordenone le 18/01/1785 selon son acte de mariage dans cette même paroisse
- Andrea VEDOVOTTO detto Basso, fils de Matteo et époux d’Antonia ZANELLA, né vers 1775 et établi à Prata di Pordenone
Ces VEDOVOTTO detto Basso étaient-ils apparentés ? Leur ménda (surnom de la famille) identique semble l’indiquer.
À Gruaro (province de Venise) :
- Giovanni VEDOVOTTO, époux d’Antonia ORO, né vers 1770 et établi à Gruaro où le couple a eu au moins deux enfants en 1810
- Giacomo VEDOVOTTO, époux de Pierina ORLANDO, né vers 1800 et établi à Gruaro où le couple a eu au moins un enfant vers 1830
Giacomo VEDOVOTTO et Giovanni VEDOVOTTO étaient-ils apparentés ?
À Annone Veneto (province de Venise) :
La présence de VEDOVOTTO/VEDOVATTO dans cette paroisse est ancienne, puisqu’elle remonte au moins au milieu du XVIIe siècle, avec par exemple :
- Domenico VEDOVOTTO, fils de Battista et d’Orsola, baptisé à Annone Veneto le 25/07/1666
- Bortola VEDOVOTTO, fille de Bortolo et de Mattea, baptisée à Annone Veneto le 19/08/1682
À Musil di Sotto (aujourd’hui La Salute di Livenza, province de Venise) :
- Giovanni Battista VEDOVOTTO, fils d’Antonio et époux de Maria SPERETTA, né vers 1770 et établi à Musil di Sotto où le couple a eu au moins deux enfants vers 1790
À Portogruaro (province de Venise) :
- Antonio VEDOVOTTO, époux de Marianna MORASSUTTI, né vers 1840 et établi à Portogruaro où le couple a eu au moins un enfant vers 1867
À Motta di Livenza (province de Trévise) :
- VEDOVOTTO Mattio detto Scarabel, fils d’Agostino et époux d’Angela SANTON, né vers 1775 et établi à Motta di Livenza où le couple a eu au moins deux enfants vers 1805
La suite : les registres paroissiaux…
Pour trouver un éventuel lien qui me mènerait à un VEDOVOTTO venu de Borso et qui aurait émigré vers l’est, il me faut désormais me référer aux registres paroissiaux, afin de remonter la trace des personnes que j’ai repérées pour savoir s’ils étaient déjà là au début des registres ou si une mention indique qu’ils sont venus d’une autre paroisse. Malheureusement ils ne sont pas en ligne, comme très souvent pour les registres paroissiaux italiens. Pour les consulter il faut donc se rendre sur place, dans les paroisses ou aux archives diocésaines.
Je ne sais si j’aurai un jour l’occasion de le faire. J’envisage peut-être de contacter une généalogiste professionnelle qui réside dans cette zone, pour savoir si elle pourrait m’aider…
15 Comments
Isabelle PETITJEAN
Bonjour et un grand merci pour vos recherches qui m’ont permis de reconstituer une partie de mon arbre généalogique (Ziliotto)… bien à vous ! Isabelle
Osmarli Vidal
Olá! Que delícia saber tanto sobre sua família. Pesquiso há algum tempo sobre a família Gandin e Basso, Antonio Gandin e Angela Basso, os filhos nasceram em Asolo, Treviso. Procuro nos registros do Family Search. Como você fez sua pesquisa,foi direto aos locais ou usou e-mails. Se puder me dizer, agradeço muito.
Parabéns pelo trabalho!
Obrigada
Osmarli
Isabelle ESTIENNE
Je jette une bouteille à la mer. Je recherche mes ancêtres italiens, naturalisés français :
– CAPPONI Marc Joseph né le 02.02.1778 à Molini di Triora en Ligurie : je ne sais pas comment obtenir son acte de nais-sance.
– Père : CAPPONI joseph né le 20.09.1733 à Molini aussi : idem pas d’acte de naissance
– Mère : LANCE ou LANZA née vers 1746 à Gênes.
Tous deux se seraient mariés à Arcy Ste Restitue (02) mais je n’y ai rien trouvé. Vivant à Toulon, j’ai aussi tenté Toulon mais sans succès.
Pouvez vous me donner des pistes de recherches ? Bien cordialement,
Isabelle
venarbol
Bonjour,
je ne peux que vous répéter ce que j’ai déjà dit plusieurs fois dans ce blog.
Avant l’unité italienne (1860-1870) selon les régions, dans le nord de l’Italie (et donc en Ligurie) il n’y avait pas d’état civil. Les registres qui enregistrent les naissances:mariages/décès sont les registres paroissiaux. Ils sont toujours conservés par les paroisses/diocèses et certains prêtres ne sont pas favorables à leur consultation pour des motifs généalogiques.
Pour en savoir plus, je vous engage à regarder les vidéos que j’ai publiées ici : https://www.venarbol.net/videos
Nicolas
Les arrières grands-parents ayant fuit la guerre durant les années 30-40 étaient Galileo Basso et Maria Meneghel de Motta Di Livenza