D comme DAL LIN
Le patronyme DAL LIN est une rareté dans toute l’Italie, sauf à Borso…
En Italie
A l’échelle de l’Italie, le patronyme DAL LIN est à l’heure actuelle une singularité : il n’est répertorié que dans quatre communes, où il est porté à chaque fois par moins de 5 familles. Ces communes sont toutes situées en Vénétie, dans les provinces de Vicenza et Treviso.
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A Borso
Le patronyme DAL LIN est présent à Borso depuis le début des registres paroissiaux, et il y est encore représenté au XXIe siècle. Compte tenu de sa fréquence importante dans la paroisse, au regard de sa rareté à l’échelle du pays, on peut donc considérer qu’il est vraiment spécifique de ce territoire. Comme le suggère l’orthographe DAL LINO parfois rencontrée au XVIIe siècle, il dérive du prénom masculin Lino et signifie “enfant de Lino”.
Nombre d’individus | Variantes du nom | Principales mende * | Acte paroissial le plus ancien | Hit-parade des prénoms |
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371 | DAL LINO | Strina Teno Zardo |
20 mai 1596 : baptême de Malgharetta DAL LIN, fille de Iacomo | Giovanni (45) Maria (28) Maddalena (21) Sebastiano (21) Domenico (20) Bartolomio (19) Angela (17) Catarina (15) Giacomo (14) Domenica (11) Francesco (11) Antonio (9) |
* : voir M comme ménda
Faits-divers
Les actes de sépulture des membres de familles DAL LIN révèlent parfois d’étranges détails :
- en 1814, Sebastiano DAL LIN s’ôte la vie en se pendant. Le prêtre précise les circonstances de son geste : il était atteint depuis plusieurs années de “maladie hypocondriaque” (l’époque n’était pas tendre avec ceux qui souffraient de dépression). Il a donné des instructions à son épouse pour qu’elle aille “apporter la polenta aux ouvriers dans les champs” et une fois seul il s’est pendu. Le prêtre précisé qu’il l’a enterré sans sacrements, après avis du juge de paix et de l’officier d’état civil, puisque la Vénétie est alors en période napoléonienne.
- en 1820, Caterina DAL LIN décède de morbo gallico, maladie qu’elle a endurée durant 18 ans. Cette expression, qui signifie le “mal français”, désigne la syphilis. Elle l’avait contractée après son union avec Battista BOSA, qui l’avait peut-être contaminée…
Du côté de mes ancêtres
Fortement ancrée à Borso, ma généalogie paternelle comporte logiquement plusieurs branches reliées au patronyme DAL LIN.
En l’état actuel de mes recherches, j’en ai identifié quatre, désignées dans ce tableau par l’identité du plus ancien membre dont j’ai retrouvé la mention :
Gasparo DAL LIN | né vers 1540 | n° sosa : 4098 | |
Paolo DAL LIN | né vers 1570 | n° sosa : 2100 | |
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né vers 1660 | n° sosa : 1004 | |
Il n’est pas impossible, si ce n’est probable, que certains de ces 3 hommes, qui portaient le même patronyme et vivaient dans la même paroisse, soient parents.
En m’intéressant à ces ancêtres, j’ai découvert un détail qui m’a interpellée :
Sebastian Dal Lin (sosa 1050) meurt subitement, all’ improviso comme le relate le prêtre, le 8 avril 1690. Il était âgé de 80 ans (le prêtre en indique 71 sur l’acte) et ce décès n’a donc aucun caractère exceptionnel. C’est celui de son épouse qui m’intrigue : Domenica PENNONE (sosa 1051) était sa seconde épouse, de 20 ans sa cadette. Elle décède pourtant le 12 avril 1690, soit quatre jours après son époux, alors qu’elle n’avait selon le prêtre que 57 ans. Il est vrai que la longévité était plus courte au XVIIe siècle et qu’un décès à 57 ans n’était pas rare, mais le délai très court entre le deux décès est étonnant même à cette période. Domenica serait-elle morte de chagrin ?