La chronique familiale
A peine avais-je commencé à trouver quelques informations au sujet de mes ancêtres que le besoin m’est venu de faire plus qu’un arbre généalogique. J’étais en effet captivée par ce que je découvrais de leurs vie et j’avais besoin de l’écrire et de le partager. C’est ainsi que j’ai très rapidement commencé à rédiger une “chronique familiale”, du nom qui est donné à cet exercice sur généanet(1), site où j’ai commencé à la mettre en ligne avant d’opter pour un hébergement propre.
Le premier chapitre que j’ai écrit a été consacré à mes “oncles d’Amérique”, partis de Vénétie pour le Texas puis la Californie. Puis, une chose entrainant l’autre, j’ai cherché à comprendre les raisons de cette émigration via l’histoire de l’Italie et de la Vénétie, je me suis intéressée à l’onomastique, à l’origine des familles qui forment les racines de mon arbre, à l’émigration dans les divers continents et pays où sont partis les membres de ma famille italienne…
En lançant des “bouteilles à la mer”, j’ai pu entrer en contact avec des “cousins” anglophones et j’ai décidé de traduire mes pages en anglais pour qu’ils puissent les lire si l’envie leur en prenait (et j’ai su depuis que certains l’ont fait). Puis je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas écrire tout ça en italien, et j’ai là aussi commencé un travail de traduction (merci Reverso(2) qui a bien complété mon approximatif italien). Bref, alors que j’étais partie sans schéma ni idée préconçue, voilà que ma petite chronique a grandi et s’est retrouvée trilingue.
La couverture de ma chronique papier
Puis j’ai pensé à mes parents italiens plus âgés qui ne pratiquent pas l’Internet, j’en ai fait une mise en page imprimée que je leur ai envoyée. Je pense que mon intérêt pour nos ancêtre communs les a surpris mais que mon travail les a intéressés. Mon oncle m’a dit l’an dernier qu’il s’y replongeait de temps à autre et que ça lui rappelait des souvenirs, des personnes… et ça m’a fait plaisir.
Comme beaucoup de généalogistes amateurs, j’ai le sentiment de rendre hommage à mes ancêtres en couchant sur le papier (même virtuel) leur nom et un peu de leur histoire. Ça me donne l’impression de passer le témoin de leur souvenir à d’autres, comme par exemple pour l’edelweiss de Maria et Angelo (2nd paragraphe). Tout en écrivant ces lignes, je réalise que c’est quand même un peu mégalomane, d’ailleurs que deviendra tout ça après moi ?… Non, j’écris avant tout pour mon plaisir.
La généalogie est une activité assez solitaire et il est bien agréable de temps à autre de pouvoir partager avec d’autres. Écrire une chronique familiale permet de le faire, tout en aidant à mettre ses idées au clair. La démarche du “challenge de A à Z” était un peu similaire pour moi. J’y ai même abordé des sujets que j’envisageais d’insérer dans la chronique sans avoir jamais pris le temps de le faire. C’est en particulier le cas pour la lettre “M comme ménda” , que j’ai décidé de traduire en italien et en anglais pour l’insérer dans la chronique.
3 commentaires
Sophie
Il n’y a pas de mégalomanie à habiller son arbre, à donner chair à ses ancêtres. L’écriture en est un élément avec, peut-être en fond, le besoin de laisser, à notre tour une trace.
Brigitte S
Bonjour
Quel travail d’avoir monté un site trilingue, bravo.
Je ne pense pas qu’écrire les histoires que l’on retrouve soit mégalomane, ce n’est pas nous que nous mettons en avant, mais ceux qui nous ont permis d’être là.
Je vais explorer votre blog, je n’ai encore fait que le parcourir, mais j’y découvre des trésors.
Cordialement
venarbol
Merci Sophie et Brigitte de me rassurer sur mon étal mental 🙂