N comme nicolotta
L’art d’accommoder les restes est un classique de la cuisine populaire traditionnelle. La nicolotta en est l’exemple, à la mode de Venise.
La nicolotta (ou nicolota) doit son nom à son origine : l’île de Venise sur laquelle se trouve l’église San Nicolò dei Mendicoli (ou mendicanti), l’une des paroisses les plus anciennes de la cité des Doges, puisque sa fondation remonte au VIIe siècle. Les hommes ayant peuplé cette ile, appelés les Nicolotti, auraient été à l’origine des habitants de Padova qui fuyaient l’invasion de la Vénétie par les Longobards. Ils sont connus à Venise comme les rivaux ancestraux des Castellani, les habitants du quartier du Castello.
Au XVIIe siècle, lorsque la grandeur de Venise commença à se ternir et que l’argent commença à manquer, les Vénitiens quittèrent peu à peu leurs palazzi pour mener une vie plus pauvre. L’ingéniosité devint de mise pour subvenir aux besoins, et rien ne pouvait être perdu afin de fournir à chacun de quoi manger à sa faim. Ce gâteau est ainsi né du besoin de recycler le pain rassis.
Il était de tradition que chaque paroisse crée un met dédié à son saint patron. C’est ainsi que les femmes de la paroisse San Nicolò dei Mendicoli, les Nicolotte, inventèrent la nicolotta, qui était distribuée tous les vendredi matins aux mendiants de la ville. Elle était également sur toutes les tables le jour de la fête de San Nicolò.
Durant les époques les plus difficiles, le pain rassis fut remplacé par de la polenta, pour produire une variante appelée pinza (pinsa ou pincia), mais aussi torta della Marantega ou torta della Befana, car sa tradition est intimement liée à la célébration de l’Épiphanie.
La recette
Ingrédients |
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Préparation | Faire tremper les raisins secs dans une tasse d’eau tiède pour les ramollir.
Émietter le pain et le mettre à tremper dans le lait, jusqu’à ce qu’il soit totalement imbibé. Mélanger les œufs et le sucre à l’aide d’une cuillère de bois, jusqu’à obtenir un mélange mousseux et blanchâtre. Écraser le pain et le lait jusqu’à obtention d’une consistance crémeuse. Ajouter le mélange œufs battus et sucre, la farine tamisée, le beurre fondu, les raisins égouttés, les pignons, le cédrat confit taillé en dés et l’alcool. Bien mélanger puis verser dans un moule préalablement beurré et tapissé de chapelure. Mettre au four chaud à 180 °C et laisser cuire une bonne heure, jusqu’à la formation d’une croûte sombre. Le gâteau se mange tiède ou froid. (source : http://renbri.blogspot.com) |
9 commentaires
stefieh
Bonsoir.
Finalement, je laisse la aringa et je prends la nicolotta.
venarbol
On peut commencer par l’un et poursuivre avec l’autre 😉