B comme Borso et Santa Barbara
Borso del Grappa (qui s’est appelé simplement Borso jusqu’en 1920) est le village d’implantation de la majorité de mes ancêtres italiens, et ce depuis plusieurs siècles. C’est là que sont nés mon père, ses frères et sœurs, mes grands-parents… mais aussi bon nombre de leurs aïeux, aussi loin que remontent les registres. Je ne peux en dresser ici la liste car ils sont beaucoup trop nombreux.
Des patronymes présents dans mon arbre apparaissent ainsi dans les registres paroissiaux de Borso dès le commencement de leur tenue (fin du XVIe siècle). Ils sont parfois écrits un peu différemment d’aujourd’hui :
Bonatto pour Bonato
Cascianico pour Cassanego
Fabian, Fabiano pour Fabbian
Giliotto pour Ziliotto
Gulin, Golin pour Gollin
Salvalaio, Salva l’aglio, pour Salvalaggio
Vedootto, Vedooto pour Vedovotto
Zelotto pour Celotto
…
Bien avant d’être le titre d’une série TV des années 1980, Santa Barbara était déjà une ville de Californie. J’en ai entendu parler dès mon enfance par mon père, qui me disait qu’un de ses un oncles et une de ses tantes y avaient émigré depuis Borso. La recherche de ces “cousins américains” a d’ailleurs été l’une de mes premières enquêtes généalogiques et a fait l’objet d’un chapitre de ma chronique familiale. J’ai à cette occasion découvert qu’ils n’étaient pas passés directement de Borso à Santa Barbara, mais cela fera l’objet d’un prochain article (lettre T). Les émigrés ont été nombreux à opter pour cette région au début du XXe siècle, car l’ère du pétrole commençait à supplanter celle du charbon et que des puits de pétrole avaient été découverts sur la côte et au large de Summerland, à quelques kilomètres de Santa Barbara.
La famille de la tante de mon père (Golin) s’est installée en Californie avant 1920, celle de son oncle (Vedovotto) un peu plus tard mais avant 1930. Les deux familles ont dû vivre le tremblement de terre de 1925 qui a détruit une partie de la ville. Elles sont citées sur la même page du recensement de 1930 et vivent dans la même rue (East De la guerra street), de toute évidence dans des logements voisins. Les répertoires téléphoniques de la ville de Santa Barbara montrent que les familles Vedovotto et Golin n’ont jamais quitté de la guerra street. Les recensement indiquent que mon grand-oncle était jardinier au country club et que ma grand-tante travaillait dans une blanchisserie (Ironer Enterprise Laundries) située de la guerra street. Tous deux sont enterrés à Santa Barbara.
Pour les besoins du challenge, j’ai cherché quelle église les familles de mon grand-oncle et ma grand-tante avaient pu fréquenter. Deux paroisses catholiques sont répertoriées actuellement aux alentours de East de la guerra street : “Our Lady of Sorrows” et “Our Lady of Guadalupe”. Je ne sais si l’une d’entre elles était la leur.
Utilisez les touches + et – ou la molette de votre souris pour zoomer, et le cliquer-glisser pour vous déplacer dans la carte.
Légende des pictogrammes utilisés dans les cartes :
Lieu d’origine étudié dans l’article du jour | |
Lieu de destination étudié dans l’article du jour | |
Lieu d’origine étudié dans un article précédent | |
Lieu de destination étudié dans un article précédent |
7 commentaires
Cedeca desbranches
Dépaysant, et pourtant en voyant le titre, je me disais que je serais presqu’en pays de connaissance, tant à venir ici Borso del Grappa sonne familièrement à mon oreille.
A demain
Elise
Merci pour cet article très intéressant qui nous fait découvrir un aspect de Santa Barbara auquel on ne pense pas au premier abord 😉
Et je rejoins Cédric sur son commentaire, car en regardant un guide sur la Vénétie, je suis tombée sur le nom de Borso del Grappa, en me disant “tiens mais c’est connu cette ville !”, avant de me souvenir d’où je le connaissais 😉
En tous cas, merci de nous faire découvrir tous ces lieux !
Elise
venarbol
Borso del Grappa va devenir célèbre ! 🙂
Il est vrai que quand j’ai appris par mon père que son oncle et sa tante vivaient à Santa Barbara, mon esprit d’enfant imaginait de belles villas en bord de mer, comme dans les séries TV. Certains de leurs descendants y vivent peut-être aujourd’hui, mais la vie des premières générations d’émigrés italiens en Californie était certainement moins “bling-bling”…
Elodie
Un grand écart entre ces deux lieux. B comme … encore un Bon article 😉
venarbol
Un grand écart en effet, qui devait sembler encore plus impressionnant pour tous ces Italiens qui fuyaient la misère à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.
Lili Rollins
So exciting to see and read this, well done. Nono and Nona Vedovotto were very special people. Nono was a quiet man in his later years (when I met him when I married into the family)Nona Marietta was truly a wonderful warm and caring person and always very kind to me and my husband and daughter. East De LA Guerra street is a beautiful street in a quiet neighborhood. It is located about a mile from where Louise and John Golin lived. Also very nice generous people. A few miles from the ocean in beautiful Santa Barbara.
venarbol
Hi Lili ! It is so nice of you to give these details that bring these nice persons to life. If your Nono was a quiet man it should not have been only on his later years : all the Vedovotto are quiet persons. My Nono, Ferruccio’s brother, and my father were also very quiet.