“Researching your family tree”, semaine 1 : “a grain of salt”
Voilà quelques semaines, j’ai découvert via Twitter l’annonce d’un MOOC* intitulé “Researching your family tree”, disponible sur la plateforme futurelearn et organisé par l’université Strathclyde, à Glasgow.
Bien que n’ayant aucun ancêtre écossais (du moins en l’état actuel de mes découvertes), l’envie m’a prise de tenter l’expérience, et ce pour plusieurs raisons :
- le cours est annoncé comme non centré sur une zone géographique mais donnant plutôt des pistes générales et des techniques utiles pour mener une recherche généalogique dans le monde entier
- cela me permettra de tester mon niveau en anglais, puisque les cours, les vidéos, les commentaires échangés…. tout se fait dans la langue de Shakespeare
- je n’ai encore jamais suivi un MOOC, et pour ne pas mourir idiote…
Le cours est prévu pour 6 semaines, à raison de 4 heures par semaine, et débute le 14 mars. Il est dispensé par Tahitia McCabe, “Course Leader for the MSc in Genealogical, Palaeographic and Heraldic Studies” à l’Université de Strathclyde, Glasgow. Si on va jusqu’au bout, on peut acheter (!) pour 34 £ (!!) un certificat attestant qu’on l’a bien suivi.
Je me suis donc inscrite sur la plateforme en février, j’ai complété mon profil, lu quelques documents généraux… et ce soir en rentrant du boulot j’ai suivi les leçons de la semaine 1.
Deux heures plus tard environ, je n’avais rien découvert en généalogie mais, outre mon anglais, j’avais révisé les notions de :
- source primaire : créée en général au moment de l’événement auquel elle se réfère, souvent fiable
- source primaire dérivée : transcription d’une source primaire, peut comporter des erreurs de transcription
- source secondaire : créée souvent bien après l’événement, à partir de sources primaires
- preuve directe : date de naissance, lieu de décès
- preuve indirecte : mention d’un veuvage, donc preuve de la mort du conjoint
- preuve négative : absence dans un recensement, donc preuve que la personne vivait ailleurs à ce moment là
ainsi que :
- la différence entre transcription, extrait et index
- l’importance de connaître l’histoire d’une source et à quelles fins elle a été enregistrée, pour savoir ce qu’on peut y trouver et ce qu’on n’y trouvera certainement pas
- l’importance de ne pas prendre tout ce qui est écrit pour argent comptant, avec à la clé une vraie découverte, sous la forme d’une expression idiomatique anglaise qui m’était totalement inconnue : “Take everything you read with a grain of salt”.
J’ai aussi pu commencer à entrer en contact avec d’autres élèves, via la messagerie interne de la plateforme et si je suis disponible, je pourrai participer à un “Google hangout” le 18/03 à 16h10 GMT, ou le suivre sur Twitter.
Je ne sais pas si je suivrai les 6 semaines de cours, mais si je le fais j’essaierai de partager mes impressions et mes découvertes via ce blog.
Alors, à la semaine prochaine peut-être…
* MOOC = Massive Open Online Course ou cours en ligne ouvert à tous
9 commentaires
Roland
Actuellement je suis le wikiMOOC (mon premier !) pour apprendre à écrire un article sur Wikipedia. Mes compétences en anglais ne me laissent aucune chance d’en suivre un dans cette langue. Dans “mon” MOOC, j’y ai appris… la différence entre source primaire et source secondaire ! J’aime bien la notion de source primaire dérivée. Quant à la maxime, je la traduirais volontiers par ma devise préférée : “le doute est ma seule certitude.” Merci de nous faire participer de manière indirecte.
venarbol
Les grands esprits se rencontrent ! 😉 La syntaxe de Wikipedia est une “langue étrangère” à part entière, à défaut d’anglais vous allez devenir un parfait “wikipédiphone”
Brigitte S
Super intéressant, en fait. Merci de ton retour, grçace à toi je sens que je vais apprendre des choses
venarbol
Je l’espère, et moi aussi par l’occasion 😉
Briqueloup
Bravo pour le partage de cette expérience, cela donne des idées pour suivre les MOOC.
La phrase du grain de sel est un cadeau pour les généalogistes, je la note précieusement.
venarbol
Je crois qu’il ne faut hésiter à se lancer en effet, il y a tout à y gagner même si on ne parvient pas à aller au bout.
Elise
Merci pour ce compte-rendu et la découverte de l’expression “grain of salt” qui m’était aussi inconnue 🙂
J’ai suivi mon premier MOOC en fin d’année dernière avec le MOOC “Bien archiver”, et depuis je me suis inscrite, et ai déjà suivi, un certain nombre de MOOC sur des sujets variés !
Je n’avais pas entendu parler de ce MOOC ci, et du coup je suis tentée de m’y inscrire pour voir. Mais je risque de ne pas avoir trop le temps de le suivre, donc je lirai tes comptes-rendus avec plaisir 🙂
A bientôt,
Elise
venarbol
Je suis tombée sur l’annonce de ce MOOC par hasard, je n’avais jamais envisagé d’en suivre un jusque là, mais j’ai eu envie d’essayer. J’espère qu’outre de charmantes phrases anglaises, j’apprendrai plein de choses, que je partagerai bien sûr. 🙂
Jean-Michel Girardot
Si au moins ces cours étaient dans une langue civilisée comme le français ou l’italien !