Les lieux de mes ancêtres : Fietta
Le mois d’août prend fin, il est temps pour moi de clore le chapitre sur les villages proposé par Sophie Boudarel comme sujet estival du généathème.
Après Borso del Grappa et Crespano del Grappa, je poursuis encore un peu plus à l’est le long de la pedemontana du Monte Grappa pour arriver à Fietta, patrie de la branche Andreatta de mon arrière grand-mère. De nos jours, Fietta n’est pas une commune à part entière, mais une “frazione” (hameau) de la commune de Paderno del Grappa. Le hameau de Fietta est distant du centre de Paderno del Grappa de 1,89 km. Durant la République de Venise, il était inclus dans le podestat d’Asolo. Devenu une commune indépendante en 1806, après l’intégration de la Vénétie dans l’empire Napoléonien, il fut inclus dans la commune de Crespano dès 1808. Depuis 1819, il dépend de la commune de Paderno del Grappa.
Bâti sur les pentes du Monte Grappa, le hameau possède un relief plus montagneux que celui du centre de Paderno. Fietta est d’ailleurs la paroisse à l’altitude la plus élevée du diocèse de Trévise.
Fietta est le berceau du patronyme Andreatta dans la province de Trévise. Il s’y trouve d’ailleurs une chapelle dédiée au « saint patron » de la famille : San Andrea, construite au XIVe siècle, coincidence ? La famille Andreatta est présente à Fietta depuis au moins le début du XIIIe siècle, avec Lazzaro da Fietta et ses fils Giacobino et Odorico. En 1815, 35 familles Andreatta (184 personnes) vivaient à Fietta et 22 (95 personnes) à Paderno. Ce patronyme étant si fréquent, la différenciation des différentes branches passait fréquemment par l’attribution de surnoms. Celui de la famille de mon arrière grand-mère était « Lovisat », dérivé du nom de son ancêtre « Alvise Andreatta », qui vécut à Fietta durant la première moitié du XVIIe siècle.