Les lecteurs de ce blog savent que la branche paternelle de ma généalogie est originaire de Vénétie. J’en parle moins ici, mais ma branche maternelle vient pour sa part de Haute-Savoie. Pas de consanguinité dans mes gènes, puisqu’au moins jusqu’au XVIe siècle aucun ancêtre commun n’est répertorié. Et si l’on entend parfois “autrefois, la Savoie était italienne” (ce qui est d’ailleurs faux), les possessions de la maison de Savoie ont inclus selon les époques le Val d’Aoste, le Piémont, la Sicile ou la Sardaigne, mais jamais la Vénétie.
Les régions de mes aïeux paternels et maternels sont distantes de quelque 600 km, séparées par les Alpes et n’ont pas vraiment d’histoire commune. Elles ont traversé les siècles quasiment en parallèle, jusqu’à ce que des émigrés comme mon père tracent un chemin pour les joindre.
Curieusement pourtant, en fouillant dans l’histoire des lieux et des hommes de Vénétie, j’ai relevé plusieurs points communs avec la Haute-Savoie. Certains tiennent de la vérité historique, d’autres sont des clins-d’œil. Je me suis donc amusée à en faire un inventaire illustré dont voici la première partie, dédiée aux paysages et au mode de vie.
Mon pays savoyard est de ceux où “pour regarder loin il faut regarder haut” alors que le paysage de Borso s’ouvre largement au sud vers l’Adriatique. Et pourtant, quand on monte sur les massifs qui dominent ces deux endroits…
Qui dit plateau d’alpage dit souvent transhumance. La vie paysanne de mes ancêtres savoyards et vénètes était rythmée par un même rituel : montée des troupeaux en montagne à la fin du printemps, descente en automne. Quand les terres de montagne étaient louées, le volume de la traite d’une journée servait dans les deux cas à déterminer la redevance à payer pour la location. L’hivernage différait quelque peu : en ferme et chalet de vallée en Savoie, en plein air près de la côte en Vénétie. Mais dans les deux cas le lait est devenu beurre et fromage : bastardo ou morlacco sur le Grappa, tomme, reblochon ou chevrotin dans les Aravis.
Annecy, préfecture de la Haute-Savoie, est parfois appelée “la Venise des Alpes” en raison des canaux qui la parcourent. Mais peut-être encore plus qu’à ceux de Venise, c’est aux canaux de Treviso, capitale de la province de mes ancêtres italiens, que ceux d’Annecy ressemblent.
Au XXe siècle, l’essor du tourisme de montagne a profité aux deux régions. Plus que le ski, ce sont les sports de vol libre qui les rapprochent aujourd’hui. Les pistes d’envol du Grappa et du col de la Forclaz, au-dessus du lac d’Annecy, sont connues des amateurs de deltaplane et de parapente du monde entier.
Deux clins d’œil pour terminer cette énumération. La ville d’Annecy est jumelée avec Vicenza, ville de Vénétie capitale de la province éponyme et située à une quarantaine de km de Borso. Si de nombreuses hypothèses circulent quant à l’origine du tiramisù, il semble que sa version moderne ait été créée dans un restaurant de Treviso, durant les années 1970. Et parmi les ingrédients incontournables de ce dessert de Vénétie figurent les boudoirs, appelés “savoiardi” (savoyards) en Italie !
Ces points de rencontre ne sont sans doute pas que des coïncidences, les modes de vie des populations européennes n’étant pas si éloignés quelles que soient les époques. Dans la seconde partie de cet exercice, je me pencherai sur l’histoire de la Savoie et de la Vénétie, dans lesquelles j’ai également trouvé des points de convergence.
Une fois de plus, bravo! J’attends la suite avec impatience.
As-tu un moyen de corriger l’empiètement du texte à droite sur les images ? En mettant les premières images et le texte correspondant l’une sous l’autre, p.ex.? Et pendant que tu seras dans les corrections, change l’accent sur les “gènes”, à ne pas confondre avec la “gêne” qu’on ne trouve que là où il n’y pas de plaisir, ce qui est loin d’être le cas avec ton blog ! Bises.
La faute est corrigée 😉 Pour ce qui est du texte qui empiète, c’est dû au rapport taille des images/résolutions d’écran. Ça n’empiétait pas sur mon affichage 16/9. J’ai réduit la taille des images, ça devrait être mieux…
Excellente idée ! J’ai rémarqué moi aussi des parallèles entre certaines provinces. Ils sont peut-être liés à des axes de circulation, en l’occurrence à travers la plaine lombarde pour ceux que vous évoquez.
Merci pour ce commentaire ! Les Savoyards ne rechignaient certes pas à franchir les Alpes, ne serait-ce que pour aller à Turin, qui fut leur capitale durant un certains temps. Mais traversaient-ils la plaine lombarde ?
C’est mieux en effet, surtout quand l’ignare en informatique que je suis sait fermer la colonne de gauche… Merci.
A les voir de ma fenêtre, les lions ailés me rappellent que aurais pu les prendre pour compléter ta galerie de parallèles, mais il est vrai que tu l’as déjà fait dans un de tes précédents articles et qu’on en voit aussi ailleurs…
J’ai beaucoup apprécié votre article. Je fais des recherches généalogiques et en me promenant grâce à Internet en Italie du Nord, j’ai retrouvé le patronyme MATTELON à Venise ou dans la région je ne me souviens plus exactement, la même orthographe. Et je me suis surtout rendue compte que malgré les conditions de transports très aléatoires et difficiles, nos ancêtres bougeaient beaucoup.
A bientôt.
J’ai fait faire mon un test génétique qui me révèle que je suis à 25 % italienne. Ce qui est un bon score pour prétendre à des ancêtres italiens. Et pourquoi pas la Vénétie.
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11 commentaires
Monique F.
Une fois de plus, bravo! J’attends la suite avec impatience.
As-tu un moyen de corriger l’empiètement du texte à droite sur les images ? En mettant les premières images et le texte correspondant l’une sous l’autre, p.ex.? Et pendant que tu seras dans les corrections, change l’accent sur les “gènes”, à ne pas confondre avec la “gêne” qu’on ne trouve que là où il n’y pas de plaisir, ce qui est loin d’être le cas avec ton blog ! Bises.
venarbol
La faute est corrigée 😉 Pour ce qui est du texte qui empiète, c’est dû au rapport taille des images/résolutions d’écran. Ça n’empiétait pas sur mon affichage 16/9. J’ai réduit la taille des images, ça devrait être mieux…
Jean-Michel Girardot
Excellente idée ! J’ai rémarqué moi aussi des parallèles entre certaines provinces. Ils sont peut-être liés à des axes de circulation, en l’occurrence à travers la plaine lombarde pour ceux que vous évoquez.
venarbol
Merci pour ce commentaire ! Les Savoyards ne rechignaient certes pas à franchir les Alpes, ne serait-ce que pour aller à Turin, qui fut leur capitale durant un certains temps. Mais traversaient-ils la plaine lombarde ?
Monique F.
C’est mieux en effet, surtout quand l’ignare en informatique que je suis sait fermer la colonne de gauche… Merci.
A les voir de ma fenêtre, les lions ailés me rappellent que aurais pu les prendre pour compléter ta galerie de parallèles, mais il est vrai que tu l’as déjà fait dans un de tes précédents articles et qu’on en voit aussi ailleurs…
venarbol
les lions étaient prévus dans la partie 2 😉
Elodie
Très belle comparaison, du plaisir pour les yeux 😉
Micheline Bérard
J’ai beaucoup apprécié votre article. Je fais des recherches généalogiques et en me promenant grâce à Internet en Italie du Nord, j’ai retrouvé le patronyme MATTELON à Venise ou dans la région je ne me souviens plus exactement, la même orthographe. Et je me suis surtout rendue compte que malgré les conditions de transports très aléatoires et difficiles, nos ancêtres bougeaient beaucoup.
A bientôt.
BERARD Micheline
Bonjour,
J’ai fait faire mon un test génétique qui me révèle que je suis à 25 % italienne. Ce qui est un bon score pour prétendre à des ancêtres italiens. Et pourquoi pas la Vénétie.