K comme Késako ?
Aujourd’hui arrive le tour de la lettre K, un “K” pas facile à traiter, puisque peu de mots commencent par cette lettre en français, et encore moins en italien. Je m’en suis sortie par une pirouette, avec l’interrogation “késako ?”
Dans les registres il arrive au généalogiste de trouver des signes étranges qui lui font ouvrir de grands yeux et lui inspirent seulement un “késako ?, Qu’a-t-il donc bien voulu écrire ?”. Si l’on peut deviner la signification de ces symboles, il est parfois bien difficile d’en trouver l’origine.
J’en ai ainsi découvert quelques-uns dans les registres de Borso :
Dans ce début d’acte daté du 11 octobre 1775, j’ai interprété le signe figurant avant la date et ressemblant à un @, comme étant vraisemblablement un dérivé de “Ad di” ou “ad”= “En le jour”, “le”.
Selon Wikipédia : l’arobase est “une ligature créée par les moines copistes au début du Moyen Âge pour représenter le mot latin ad (« près de », « à »), la boucle étant issue d’une déformation de la lettre d en écriture onciale.”
On le voit d’ailleurs se dessiner dans les formes suivantes, par évolution du “d” dont la barre s’enroule en direction du “a” :
Mais comment le prêtre en est-il arrivé en 1799 à tracer, pour signifier ce que je pense être ce même “Ad di”, un signe qui semble très proche du symbole de l’euro ?
Si quelqu’un pense avoir une réponse à cette question, qu’il me laisse un message en commentaire de ce billet.
Ma dernière réflexion au vu de ces “@” et “€” sera pour nos communicants modernes. Ils n’ont décidément rien inventé et appliquent à merveille le précepte de Lavoisier : “Rien ne se perd, rien ne se crée…”.
2 commentaires
Odile
Très intéressant et intrigant !
venarbol
Une précision : ce dernier signe se répète sur plusieurs actes de la même période. Il ne s’agit donc apparemment pas d’une erreur ou d’une rature (une parenthèse supprimée par exemple).