Vers la France
La première vague d’immigration italienne en France remonte à la fin du XIXe siècle, notamment en Savoie, avec l’arrivée de paysans en provenance du Frioul, du Piémont, de Gênes. C’est l’Italie septentrionale qui fournit le plus gros de la main d’œuvre et particulièrement le Piémont avec 30 % des migrants, suivi de la Lombardie (20%) et de l’Émilie-Romagne (10%).
Les principales zones d’implantation se trouvent à proximité des frontières. Le premier pôle est localisé le long du littoral méditerranéen, avec les Alpes-Maritimes (20%), le Var (10%) et les Bouches-du-Rhône (12%) qui, avec la Corse, représentent le tiers de la population transalpine. Le deuxième pôle est constitué des départements proches de la zone alpine avec le Rhône, la Savoie, Haute-Savoie et l’Isère. Le troisième pôle est la Seine qui compte 24.000 italiens en 1896.
En 1881, on dénombre 230.000 italiens en France. En 1900, ils sont environ 400.000 et dépassent pour la première fois en nombre les Belges. En 1911, les Italiens deviennent le premier groupe d’étrangers, représentant 36 % des émigrés et 1% de la population de la France.
Dans l’entre-deux-guerres, la deuxième vague de l’immigration italienne se caractérise par une proportion plus importante de réfugiés politiques, qui organisent depuis l’hexagone l’opposition au régime de Mussolini. De nouvelles régions attirent alors les migrants, comme la Lorraine, le Nord-Pas-de-Calais, l’Aquitaine, le Gers. En 1931, 800.000 personnes d’origine italienne vivent en France.
La dernière vague s’installe après la seconde guerre mondiale, dans les années 1950 et 1960. A partir des années 1970, l’immigration italienne en France subit un déclin.
En 2008, quatre millions de Français environ possèdent des origines italiennes.