Retour vers le passé : 17 mai 1865
Partie en quête d’inspiration pour ce blog, je découvre le nouveau défi lancé par Randy Seaver, auteur du blog Genea-Musings, dans sa rubrique “Saturday Night Genealogy Fun”. Ce défi s’intitule “Where Were Your Ancestors 150 Years Ago?” , soit : “Où étaient vos ancêtres voilà 150 ans ?”. Vous l’avez deviné : j’ai décidé de le relever.
Posons d’abord le décor : en ce 17 mai 1865, la Vénétie n’est pas encore incluse dans le tout jeune état italien. La région appartient toujours au Royaume Lombardo-Vénitien, territoire dominé par l’Autriche mais amputé de presque toute la Lombardie depuis 1859, suite à la seconde guerre d’indépendance italienne.
Il faudra attendre encore un an avant que la Vénétie intègre l’Italie, le 24 août 1866, à l’issue de la troisième guerre d’indépendance et d’un référendum qualifié de plébiscite par les uns et de truffa (escroquerie) par les autres. (Ça doit rappeler quelque chose aux Savoyards…)
Je serais d’ailleurs fort curieuse de savoir comment mes ancêtres se sont prononcés lors de ce scrutin de 1866.
Mais revenons au 17 mai 1865. A cette date, les foyers des ancêtres de mon père sont ceux de mes arrière-arrière grands-parents, ou trisaïeuls. Ils sont pour la plupart paysans et vivent essentiellement à Borso del Grappa, avec leurs enfants et sans doute parfois avec leurs parents.
Au foyer de Sebastiano VEDOVOTTO et Maria Maddalena FINCO
Le foyer de Sebastiano Vedovotto (14/06/1823-24/06/1867) et de Maria Maddalena Finco (02/01/1828-24/03/1898) comprend sept enfants, dont mon arrière grand-père Domenico Vedovotto, né le 26 février 1854. La famille s’agrandira encore par la suite, avec une naissance en septembre 1866. Elle vit selon toute vraisemblance à Borso, dans la contrada (quartier) Chiesure. La maison, dans laquelle mon père naitra quelque 60 ans plus tard, est alors encore divisée en deux habitations. Outre ses sept enfants, Maria Madalena s’occupe sans doute des ses beaux-parents qui partagent eux aussi la vie du foyer : Antonia Zago s’éteindra en effet deux ans plus tard, le 16 décembre 1867, et son époux Luigi Vedovotto décédera le 16 août 1870. En mai 1865, Sebastiano Vedovotto et est encore en vie mais il mourra prématurément le 24 juin 1867, à l’âge de 44 ans.
Le père de Maria Maddalena Finco, Giovanni Finco est peut-être lui aussi encore en vie en 1865, mais c’est une branche de mon arbre encore vierge car elle concerne la commune de Gallio, dans la province de Vicenza, dont je n’ai toujours pas pu feuilleter les registres. Je sais par contre que Nicoletta Dal Degan, la mère de Maria Maddalena, est déjà décédée en 1865, comme mentionné sur l’acte de mariage de sa fille en 1852.
Au foyer de Bonaventura ANDREATTA et Teresa GIACOMELLI
Le foyer de Bonaventura Andreatta (14/02/1820-07/08/1888) et de Teresa Giacomelli (26/09/1822-décédée après 1888) comprend au moins 10 enfants vivants, dont mon arrière grand-mère Maria Andreatta, née le 6 juin 1856. La famille s’est à l’origine établie à Fietta, berceau des Andreatta, mais en 1865 elle est peut-être déjà installée à Borso del Grappa. L’acte de mariage de Maria Andreatta stipule en effet qu’elle est née à Fietta mais qu’elle vit à Borso depuis son enfance.
Les parents de Bonaventura et de Teresa sont tous quatre décédés en mai 1865.
Au foyer de Francesco GUADAGNIN et Antonia FOLLADOR
Le foyer de Francesco Guadagnin (30/12/1823-01/03/1870) et d’Antonia Follador (26/12/1829-25/07/1882) comprend au moins trois enfants, dont mon arrière grand-père Giacomo Guadagnin, né le 13 septembre 1860. En 1865 le père de mon aïeul, qui se prénomme lui aussi Francesco Guadagnin, est âgé de 77 ans et vit sans doute avec son fils et sa belle-fille. Sa mère Giacoma Bonato est par contre décédée depuis longtemps, alors que Francesco n’avait que trois mois. Son père s’est ensuite remarié avec Maria Bugno, qui a donc élevé Francesco, mais en mai 1865 elle est décédée depuis neuf mois. Le foyer des Guadagnin est installé à Borso, vraisemblablement dans la contrada Apocastello.
En 1865, Giovanni Follador, le père d’Antonia, est décédé depuis 8 ans mais sa mère, Maria Simoncello, est encore en vie. Elle vit à Borso, où elle mourra 5 ans plus tard, sans doute dans la maison familiale qui accueille peut-être aussi le foyer de son fils Gio:Maria.
Au foyer de Gio:Antonio GOLLIN et Giustina ZAGO
En 1865, Gio:Antonio Gollin (24/11/1838-21/03/1920) et Giustina Zago (25/07/1838-18/02/1929) ne sont mariés que depuis 3 ans. Ils n’ont donc encore que deux enfants, dont mon arrière grand-mère Maria Gollin née le 26 janvier 1864. Ils vivent à Borso, peut-être dans la contrada Apocastello comme les Guadagnin, car c’est là que se trouvait la maison des Gollin, les grands-parents paternels de Gio:Antonio. Maria Gollin et Giacomo Guadagnin se connaissaient donc peut-être dès leur enfance, en tant que proches voisins, avant de se marier en 1886.
A cette date, les parents de Gio:Antonio sont tous deux décédés et ne partagent donc pas la maison familiale des Gollin. Les parents de Giustina, Giovanni Zago (1807-1881) et Giacoma Guglielmin (1809-1888) sont pour leur part encore en vie. Ils vivent à Borso mais j’ignore dans quel quartier.
En résumé, 18 (peut-être 19) de mes ancêtres paternels ont vécu cette journée du 17 mai 1865 en Vénétie :
– mes 4 bisaïeuls paternels
– 8 de mes trisaïeuls paternels
– 6 (voire 7) de mes quadrisaïeuls paternels
Relèverez-vous à votre tour le défi lancé par Randy Seaver ?